Michelle Obama

« En tant que femmes, nous devons nous lever pour nous-mêmes. En tant que femmes, nous devons nous lever pour les unes et les autres. En tant que femmes, nous devons nous lever pour la justice pour tous. »

Danielle Magloire

Militante féministe haïtienne, lauréaute du prix " Champions des droits la personne" en 2018

Oprah Winfrey

L'une des femmes les plus influentes de notre époque.

mercredi 15 mai 2019

Ces 21 femmes qui dirigent la planète


Angela Merkel
40 ans après l’officialisation de la Journée Internationale des Femmes, revue de détail du club très sélect et très restreint de la poignée de femmes au pouvoir aujourd’hui dans le monde
En 2017, la politique est encore (trop) souvent une affaire d’hommes. Le leadership des femmes et leur participation à la vie politique sont partout menacés dans le monde : tel est le constat effectué par l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui note qu’elles sont sous-représentées, aussi bien comme électrices que dans les fonctions dirigeantes. Et ce, "malgré leurs compétences maintes fois démontrées et en dépit de leur droit de participer en toute égalité à la gouvernance démocratique".
La France à la traîne
Si l’Europe est la région du globe la plus exemplaire en la matière, sans compter les reines cheffes d’État, qu’elles soient du Royaume-Uni, des Pays-Bas ou du Danemark, la France est loin de remporter la palme des femmes dirigeantes. L’Hexagone n’a eu dans son histoire qu’une seule Première ministreEdith Cresson (PS), et ce très brièvement, du 15 mai 1991 au 2 avril 1992. Et, à ce jour, aucune femme présidente de la République.
Sur les cinq continents, le monde ne compte encore que 21 femmes au pouvoir, cheffes d’Etat ou de gouvernement. Souvent pionnières, elles sont parvenues à franchir "le plafond de verre" et à présider au destin de leur pays. Deux d’entre elles ont été récompensées par la récompense internationale la plus prestigieuse, le prix Nobel de la paix,

Europe : huit dirigeantes sur 48 pays

Angela Merkel, 62 ans (Allemagne)
  • Première femme à présider, en 2000, son parti, l’Union chrétienne-démocrate (CDU), Angela Merkel a été élue chancelière de la République allemande pour la première fois en 2005, avant d’être réélue en 2009 puis en 2013. Née dans l’ex-Allemagne de l’Est, cette fille de pasteur, physicienne de formation, est la première femme à occuper ce poste dans son pays. Réélue présidente de son parti la CDU avec 89,5 % des voix, en décembre 2016, elle est candidate pour la troisième fois à sa propre succession.
    Depuis 2006, le magazine Forbes l’a désignée à dix reprises femme la plus puissante du monde… Elle est aussi largement perçue comme la personnalité politique la plus importante et la plus puissante de l’Union européenne.
    •                             Theresa May, 60 ans (Royaume-Uni)
    • Seconde femme nommée cheffe du gouvernement britannique après Margaret Thatcher, "la Dame de fer", la nouvelle hôte du 10 Downing Street, a été la première femme élue à la tête du Parti conservateur en 2002. Nommée ministre de l’Intérieur après la victoire de David Cameron en 2010, elle a succédé à ce dernier, démissionnaire après le Brexit, le 13 juillet 2016.

    • Nicola Ferguson Sturgeon, 46 ans (Ecosse)
  • Juriste de formation, pro-européenne et cheffe du Parti national écossais (SNP) depuis le 14 novembre 2014, elle est devenue la  première femme Première ministre d’Ecosse le 20 novembre de la même année.
    • Kolinda Grabar-Kitarović, 48 ans (Croatie)
Première femme devenue présidente de Croatie, le 18 février 2015, membre de l’Union démocratique croate, son élection a créé la surprise, face au président sortant, Ivo Josipović, donné largement gagnant.
  • Beata Szydlo, 53 ans (Pologne)
  • Présidente du Conseil des ministres de Pologne depuis 2015, elle a succédé à une autre femme à ce poste, Ewa Kopacz (2014 à 2015). Députée à la Diète de la République de Pologne depuis 2005, elle a été nommée vice-présidente du PiS (parti conservateur droit et justice, majoritaire au Parlement) en 2010.
    • Dalia Grybauskaité, 60 ans (Lituanie)
    • La première femme présidente de la République de Lituanie, élue en  2009, est fille d’électricien, célibataire et indépendante de tout parti. Elle a été vice-ministre des Finances (1999 à 2000), vice-ministre des Affaires étrangères (2000 à 2001), ministre des Finances (2001 à 2004) avant d’être nommée, en 2004, commissaire de la Commission européennechargée de la programmation financière et du budget.

Erna Solberg, 55 ans (Norvège)
Officiellement nommée Première ministre de la Norvège, le 16 octobre 2013, par le roi Harald V, elle avait été élue présidente du Parti conservateur norvégien (Høyre) en 2004. Membre du Parlement depuis 1989, elle avait ensuite été ministre chargée des Affaires locales et du Développement régional.

  • To be continued...


jeudi 9 mai 2019

Michelle Perrot ou les femmes au coeur de l'Histoire

Au Panthéon virtuel des femmes vivantes qu'est devenu le prix Simone-de-Beauvoir pour la liberté des femmes, Michelle Perrot rejoint des démocrates tunisiennes, la romancière bangladaise Taslima Nasreen, l'écrivaine russe Lioudmila Oulitskaïa, l'ex-députée néerlandaise Ayaan Hirsi Ali, ou encore la jeune militante pakistanaise Malala Yousafzai et les féministes chinoises  Guo Jianmei et Ai Xiaoming. L'historienne est la première Française lauréate de cette récompense, décernée par un jury présidé cette année par Josyane Savigneau, journaliste au Monde. 



A Terriennes, nous ne sommes pas peu fières. Nous fréquentons depuis la création de ce portail Michelle Perrot, agrégée, alerte professeure émérite de 85 ans, qui nous a fait l'honneur d'être l'une des toutes premières "marraines" de notre site. Lorsque nous lui avions demandé de nous accompagner, en mai 2011, elle nous avait répondu modestement "si vous pensez que je peux être utile…" Et comment, que nous le pensons ! Comment ne pas aimer, s'enthousiasmer pour cette universitaire, historienne et écrivaine qui replaça les femmes au coeur du récit historique. 



Un si fâcheux oubli 



D'un cour à l'autre, d'un livre à l'autre, Michelle Perrot s'est attachée à effacer l'oubli fait aux citoyennes du monde, depuis la nuit des temps. Elle introduisit au sein de l'enseignement supérieur les approches de genre, qui permirent d'ouvrir de vastes champs d'études, inexplorés. Toutes celles et ceux qui tentèrent de comprendre les mouvements, les basculements, les chaos, mais aussi des instants de l'histoire de l'humanité par le biais des relations sociales de sexe, lui sont redevables. 


Les Unes de journaux qui régulièrement se vantent à gros caractères de parler des femmes, telle celle du Point du 19 décembre 2013 "Favorites, maitresses et concubines, elles ont fait l'histoire" doivent faire bien rire (son humour est exquis) cette chercheure qui s'est toujours efforcée de ne surtout pas exclure, les ouvrières, employées ou domestiques, de ses travaux. 


Dans "Mélancolie ouvrière", son dernier ouvrage, elle retrace le parcours de Lucie Baud (1870-1913), ouvrière du Dauphiné, meneuse de la grève de 1906 dans l'industrie de la soie où elle avait commencé à travailler à 12 ans, ­et qui signa un article remarqué dans la presse socialiste en 1908, un texte à partir duquel, l'historienne se faisant enquêtrice, elle tente de remonter le fil d'une vie de labeur et d'engagement, d'épouse et de mère. 


Archives manquantes, traces effacées 

La plus grande difficulté que Michelle Perrot rencontra pour cette biographie, comme pour ses autres recherches, ce sont les archives si maigres laissées par les femmes, même les plus engagées, les traces si légères de leur passage sur terre. Un écueil auquel se confrontent tous les historien-nes tentées par l'histoire ou la sociologie des femmes. 

Ces obstacles semblent la stimuler et lui firent entreprendre, avec le médiéviste Georges Duby, une formidable Histoire des femmes en Occident, en cinq volumes. « En écoutant son séminaire sur l'histoire des femmes, se souvient Josyane Savigneau, beaucoup ont pris conscience de leur condition. C'est une vie entière, une œuvre entière, consacrée aux femmes ».



Quelques livres de Michelle Perrot à lire et relire






“Le récit de l'histoire a d'abord retenu le publique“

"Il a fallu que l'histoire s'intéresse à la sphère privée pour re-découvrir le rôle des femme. Rien n'est gagné pour elles, l'histoire est un perpétuel équilibre à reconstruire", confiait l'historienne à Olivier Barrot en 2006.

Les textes fondateurs du féminisme - “Le Deuxième sexe“ de Simone de Beauvoir

Mais suffit-il de changer les lois, les institutions, les moeurs, l’opinion et tout le contexte social pour que femmes et hommes deviennent un jour des semblables? "Les femmes seront toujours des femmes” disent les sceptiques; et d’autres voyants prophétisent qu’en dépouillant leur féminité elles ne réussiront pas à se changer en hommes et qu’elles deviendront des monstres. (lire la suite .../...)

dimanche 5 mai 2019

Les tribulations des femmes à travers l'Histoire De la Révolution à la Belle Époque : la grande régression

Le XVIIIe siècle ou Siècle des Lumières offre aux femmes de la haute aristocratie et de la grande bourgeoisie l'occasion de briller comme jamais en société. La France, en avance sur tous les autres pays, témoigne aussi d'une volonté inédite des couples de maîtriser leur fécondité. Mais il faut attendre la Révolution pour que s'améliore le statut des femmes. De l'égalité juridique au divorce par consentement mutuel et même au droit de porter des armes, les femmes deviennent d'authentiques citoyennes... à cela près qu'elles ne disposent pas du droit de vote. 

Mais tout va basculer à partir de l'automne 1793, tant sous les gouvernements révolutionnaires que conservateurs ou bourgeois...

ma future fille

À Ma très chère fille,
À l’époque où ma mère m’avait mise au monde, la société haïtienne était ravagée par tous les maux imaginables et même inimaginables. Assumant bien son rôle de société patriarcale, dès l’enfance on mettait tout en place pour faire croire à la petite fille qu’elle est fragile et délicate. On lui mettait entre les mains une poupée et d’autres jouets dans le même genre alors que les petits garçons ,eux, avaient droit aux super-héros, aux armes etc. On les disait qu’ils n’avaient pas le droit de pleurer, qu’ils devraient être forts, qu’ils devraient être des hommes. Pourtant, aux petites filles, on les disait :  » ma belle pleure, libère toi. Et n’oublie pas qu’un jour ton prince viendra et il te défendra. »

Les tribulations des femmes à travers l'Histoire Temps modernes : déceptions renaissantes

Née en Italie avec la redécouverte de l'Antiquité, la Renaissance gagne au XVe siècle l'ensemble de l'Europe occidentale. L'Homme (re)devient pour les érudits « la mesure de toutes choses » (Protagoras).

Les femme vont-elles profiter de ce nouveau regard porté sur la condition humaine. Que nenni ! Cet horizon si prometteur se traduit pour la gente féminine par un durcissement de ses conditions de vie dans nombre de domaines et, pire, par un recul de ses droits civiques.

Les tribulations des femmes à travers l'Histoire Moyen Âge : libres malgré tout

Qui l'eut cru ? La ruine de Rome au Ve siècle a entraîné en Occident une très brutale régression des conditions de vie. Mais elle a aussi ouvert la voie à l'émancipation des femmes. 
Dans l'Antiquité, celles-ci avaient connu parfois une relative liberté - dans l'Ancien Empire égyptien comme en Crète ou en Étrurie - mais le plus souvent une triste sujétion, de l'Assyrie à la Grèce. Leur sort s'était adouci sous la férule de Rome avec le droit de disposer de leurs biens à leur majorité et de choisir leur mari.
Après les temps barbares, à partir de l'An Mil, les femmes vont devenir dans la chrétienté occidentale quasiment les égales des hommes. Au moins en droit. C'est le début d'un lent mouvement qui n'a pas été sans graves reculs, à la Renaissance et au XIXe siècle...

Les tribulations des femmes à travers l'Histoire Antiquité : sous la férule masculine

Comme chacun sait, « la femme est l'avenir de l'homme » (Louis Aragon) ! Mais on a tendance à oublier qu'elle possède aussi un passé...
Au moins dans la sphère occidentale, la condition des femmes a beaucoup varié selon les époques et les lieux. Nous verrons par exemple que les Égyptiennes de la très lointaine époque pharaonique étaient mieux loties que les femmes et les filles de nos talentueux Athéniens de l'époque classique...

samedi 4 mai 2019

Leadership au féminin : effet de mode ou nécessité ?


Quand j’évoque l’animation d’ateliers féminins de développement du leadership, on m’interroge : « Ah oui, les femmes ont droit à une formation spécifique au leadership ? », « et pourquoi pas les hommes ? ». Bien souvent ce thème fait sourire, agace, suscite de l’étonnement ou de l’envie chez les hommes… et aussi chez les femmes.
Alors quelle est au fond la raison d’être de ces ateliers, de ces programmes de développement du leadership féminins ?

mercredi 1 mai 2019

Etude Hudson sur les femmes et le leadership : Les femmes seraient-elles de meilleurs leaders ?


Les femmes pourraient se révéler de meilleurs leaders dans les entreprises d’aujourd’hui. C’est ce que met en avant une étude menée à l’échelle internationale par Hudson, l’un des leaders du conseil en recrutement et en ressources humaines. Pourtant, les femmes accèdent toujours difficilement aux postes de direction, et la crise économique et financière qui touche l’Europe et les Etats-Unis pourrait encore aggraver cet état de fait.